
En approuvant sans réserve l'initiative de Christian Levrat, je diffuse ci-dessous la lettre justifiant sa démarche.
Ce matin, je vais envoyer une lettre recommandée au Ministère public du canton de Zurich. Un courrier qui ne va pas particulièrement faire plaisir à Marcel Ospel puisqu'il s'agit d'une plainte pénale que je dépose contre l'ancien patron de l'UBS, pour présomption de gestion déloyale et de complicité de fraude fiscale.Ce qui m'a décidé à faire ce pas, c'est que la Suisse, dans le cadre de l'accord conclu avec les autorités fiscales américaines, va fournir des informations sur un nombre important de clients américains de l'UBS, et cela apparemment «sur la base du droit en vigueur» (selon les déclarations du Secrétaire d'Etat Michael Ambühl). En clair, cela signifie que l'UBS a aidé activement des clients à commettre des fraudes fiscales. Le droit suisse semble avoir été violé à de nombreuses reprises.Il ne s'agit pas de cas isolés. Il est donc impossible que Marcel Ospel, alors patron de l'UBS, n'ait rien su de ces agissements illégaux. Or, quiconque commet des dommages et enfreint la loi doit rendre des comptes. Cela ne vaut pas seulement pour les pickpockets et pour ceux qui abusent de l'aide sociale. Mais aussi pour les banquiers cupides. Nos lois sont les mêmes pour tout le monde et Marcel Ospel a lui aussi des comptes à rendre.Nous autres contribuables avons fait d'énormes sacrifices en faveur de l'UBS. D'abord, il a fallu renflouer la banque à hauteur de 68 milliards de francs, suite aux risques insensés qu'elle a pris sur les marchés. Nous n'avions pas le choix: cette somme astronomique devait permettre de sauvegarder l'économie et la place financière. Ensuite, notre pays a été pris politiquement en otage à cause des agissements criminels de certains collaborateurs de l'UBS. La réputation de la Suisse en souffre gravement. De plus, tout cela génère des coûts élevés: innombrables diplomates sur place, vols incessants, hôtels, avocats, temps de travail investi, etc. Tous ces frais doivent bien être payés. Mais en tout cas pas par les contribuables ! Non, cette fois, ce sont les responsables de la débâcle qui doivent passer à la caisse.Il s'agit maintenant d'éviter à tout prix que la Confédération se retrouve une nouvelle fois devant des faits accomplis. En déposant ma plainte, je veux faire en sorte que le responsable principal de l'affaire, Marcel Ospel, ne puisse pas tirer son épingle du jeu. En fait, on serait en droit d'attendre que l'UBS prenne d'elle-même une telle mesure. Mais on sait qu'en réalité elle n'en fera malheureusement rien. Avec mes salutations solidaires.
Christian Levrat
Ce matin, je vais envoyer une lettre recommandée au Ministère public du canton de Zurich. Un courrier qui ne va pas particulièrement faire plaisir à Marcel Ospel puisqu'il s'agit d'une plainte pénale que je dépose contre l'ancien patron de l'UBS, pour présomption de gestion déloyale et de complicité de fraude fiscale.Ce qui m'a décidé à faire ce pas, c'est que la Suisse, dans le cadre de l'accord conclu avec les autorités fiscales américaines, va fournir des informations sur un nombre important de clients américains de l'UBS, et cela apparemment «sur la base du droit en vigueur» (selon les déclarations du Secrétaire d'Etat Michael Ambühl). En clair, cela signifie que l'UBS a aidé activement des clients à commettre des fraudes fiscales. Le droit suisse semble avoir été violé à de nombreuses reprises.Il ne s'agit pas de cas isolés. Il est donc impossible que Marcel Ospel, alors patron de l'UBS, n'ait rien su de ces agissements illégaux. Or, quiconque commet des dommages et enfreint la loi doit rendre des comptes. Cela ne vaut pas seulement pour les pickpockets et pour ceux qui abusent de l'aide sociale. Mais aussi pour les banquiers cupides. Nos lois sont les mêmes pour tout le monde et Marcel Ospel a lui aussi des comptes à rendre.Nous autres contribuables avons fait d'énormes sacrifices en faveur de l'UBS. D'abord, il a fallu renflouer la banque à hauteur de 68 milliards de francs, suite aux risques insensés qu'elle a pris sur les marchés. Nous n'avions pas le choix: cette somme astronomique devait permettre de sauvegarder l'économie et la place financière. Ensuite, notre pays a été pris politiquement en otage à cause des agissements criminels de certains collaborateurs de l'UBS. La réputation de la Suisse en souffre gravement. De plus, tout cela génère des coûts élevés: innombrables diplomates sur place, vols incessants, hôtels, avocats, temps de travail investi, etc. Tous ces frais doivent bien être payés. Mais en tout cas pas par les contribuables ! Non, cette fois, ce sont les responsables de la débâcle qui doivent passer à la caisse.Il s'agit maintenant d'éviter à tout prix que la Confédération se retrouve une nouvelle fois devant des faits accomplis. En déposant ma plainte, je veux faire en sorte que le responsable principal de l'affaire, Marcel Ospel, ne puisse pas tirer son épingle du jeu. En fait, on serait en droit d'attendre que l'UBS prenne d'elle-même une telle mesure. Mais on sait qu'en réalité elle n'en fera malheureusement rien. Avec mes salutations solidaires.
Christian Levrat
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