
Qui peut se permettre l’audace de payer plus de 100 millions de dollars pour L’Homme qui marche de Giacometti lorsque de toutes parts surgissent des appels pour venir en aide à des populations affamées ou sinistrées ? Qui ose ainsi mépriser la souffrance humaine, la civilisation et Giacometti lui-même, qui avouait que dans un incendie, il sauverait plutôt un chat qu’une toile de maître ? Mais l’acquéreur de cette sculpture n’est-il pas à la recherche de son propre autoportrait, celui d’un autiste marchant avec conviction en direction d'un univers absurde ?
Frank Böttger
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