samedi 6 février 2010


Qui peut se permettre l’audace de payer plus de 100 millions de dollars pour L’Homme qui marche de Giacometti lorsque de toutes parts surgissent des appels pour venir en aide à des populations affamées ou sinistrées ? Qui ose ainsi mépriser la souffrance humaine, la civilisation et Giacometti lui-même, qui avouait que dans un incendie, il sauverait plutôt un chat qu’une toile de maître ? Mais l’acquéreur de cette sculpture n’est-il pas à la recherche de son propre autoportrait, celui d’un autiste marchant avec conviction en direction d'un univers absurde ?
Frank Böttger

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