lundi 2 février 2009

Du pain et des jeux.


Sans contester la qualité du spectacle que cet excellent joueur de tennis nous offre chaque fois qu'il dispute un match, certains d'entre-nous auront de la peine à être émus par ses larmes lors de ses défaites, sachant que même perdant, il engrange en une journée de compétition davantage d'argent que la plupart de ses concitoyens n'en gagnent en une année. N'y a-t-il pas quelque indécence à investir autant d'émotion dans un événement finalement assez dérisoire alors qu'aujourd'hui nous devrions plutôt partager la tristesse des victimes de la tuerie de Gaza ou celle des milliers de salariés qui viennent de recevoir leur lettre de licenciement ? N'oublions pas que derrière les écrans de fumée que le sport ou le show-business place devant nous par l'intermédiaire des médias qui nous manipulent à leur guise, il y a un monde qui pose des questions vitales.

Frank Böttger

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