mardi 29 avril 2008

La Grande Magouille


Aurait-t-on autant parlé de l'UDC si Christophe Blocher avait été réélu au Conseil Fédéral ? L'élection d'Evelyne Widmer-Schlumpf n'est-elle pas un magnifique prétexte pour les spectaculaire gesticulations dont nous sommes abreuvés depuis quelques semaines ? Ceux qui ont soutenu la conseillère fédérale ne doivent pas oublier cependant que, même exclue du parti, ses options politiques ne diffèrent guère de celles de son prédécesseur. Dans sa situation, il lui est même sans doute encore plus difficile de prendre certaines libertés dans la mesure où elle se doit de ménager la part d'électeurs UDC qui lui est fidèle.

Et si toute cette mascarade n'était qu'une manipulation bien orchestrée ?
Frank Böttger

samedi 26 avril 2008

La société d'aujourd'hui aurait-elle besoin d'un nouveau mai 68 ?


Quarante ans après mai 68 nous avons besoin d'une révolution populaire et internationale qui doit se manifester contre le pouvoir technocratique, économique et militaire qui menace l'existence même de la vie sur Terre. Il est urgent que l'humanité se débarrasse des parasites qui la détruisent en privilégiant l'aspect économique de leur activité et qu'elle prenne conscience des limites de sa croissance. Les guerres qui ensanglantent d'absurdes champs de batailles, les victimes de manœuvres économiques ne visant qu'à davantage de profit pour une classe de nantis nageant déjà dans une opulence obscène et le mépris pour toutes formes d'activités non rentables financièrement masquent les vraies difficultés auxquelles nous avons à faire face. Ces problèmes planétaire sont liés les uns aux autres et ne peuvent être résolus ni individuellement ni localement. Et si l'écologie en est le pivot, de nombreux domaines (énergie, agriculture, santé, etc.) doivent être envisagés en privilégiant des résultats pratiques au détriment des bénéfices de pays, de sociétés ou de particuliers dont le pouvoir doit être remis en cause.
Frank Böttger

mardi 22 avril 2008

Non au jet-ski



Du fun pour quelques privilégiés, davantage de nuisances pour tous les autres! La Suisse doit-elle s'aligner sur les directives européennes et autoriser l'importation et l'utilisation des jet-skis sur ses plans d'eau? Dans le cadre de la consultation fédérale menée jusqu'au 7 mars prochain, l'ATE exprime son opposition à l'égard d'une pratique réservée à une poignée de privilégiés, mais qui est source de nuisances pour tous les autres - riverains, baigneurs, faune et flore aquatiques.

Vous êtes contre l'invasion des lacs suisses par les jet-skis? Adressez une e-carte à l'office fédéral des transports!

www.ate.ch/jet-ski

lundi 21 avril 2008

Micheline Calmy-Rey, le gaz iranien et la morale.





En tant que pays ne disposant que de peu de ressources naturelles, nous devons importer l'essentiel de ce qui nous permet de vivre et de faire fonctionner notre économie. Si l'on s'interroge sur l'origine de toutes nos importations, nous nous apercevons rapidement que la "morale" est le plus souvent bafouée si ce n'est par l'Etat, c'est par les entreprises et finalement par le consommateur. Ainsi, le gaz qui nous permet de chauffer nos maisons, le pétrole qui fait marcher nos automobiles, l'uranium qui alimente nos centrales nucléaires, l'acier qui est indispensable à nos fabricants de machines, le cuivre, l'or et les diamants sans lesquels l'industrie horlogère n'existerait pas…et les fraises en janvier sont des produits dont l'origine est bien souvent douteuse sur le plan de la morale, de l'éthique et de l'écologie. D'autre part, diaboliser l'Iran est une manière d'isoler ce pays dont la majorité des habitants sont d'honnêtes gens et de favoriser l'incompréhension génératrice de haine. Et n'oublions pas que nous n'avons pas tellement de choix en matière d'approvisionnement en gaz. Serait-il beaucoup plus "moral" de traiter avec la maffia russe plutôt qu'avec les ayatollahs iraniens ? Il est facile pour les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou Israël de nous faire des reproches mais ces donneurs de leçons devraient d'abord balayer devant leur porte.
Frank Böttger