jeudi 30 octobre 2008

Non à Bellerive



En remettant en question le projet du nouveau Musée des Beaux-Arts tel que proposé sur le site de Bellerive, je ne fais cependant pas partie de ceux qui orientent la polémique sur l'esthétique du projet ou son intégration dans le paysage. Je regrette la désaffectation du centre-ville au profit de la périphérie, je déplore le mépris avec lequel les opposants à la poursuite du projet actuel sont traités et je conteste l'importance des moyens de propagande mis en œuvre à la charge du contribuable.

A deux pas de la séduisante place de la Palud, la Riponne offre le spectacle affligeant d'une place sans âme que seul le Palais de Rumine anime d'une architecture discutable mais non dépourvue de charme. Ce site ne demande qu'à être mis en valeur pour le bien des Lausannois, pour celui des touristes…et en évitant le bétonnage d'une zone protégée. La ville d'Aarau –qui ne devrait pas avoir de leçons à nous donner – à gagné un pari comparable en rénovant au centre-ville, un musée poussiéreux et en y adjoignant une partie d'un modernisme résolument contrasté. Ainsi, le centre-ville reste animé, y compris le dimanche.

D'autre part, deux facteurs pratiques jouent en faveur de La Riponne. Pour les Lausannois où pour les visiteurs de passage -par ailleurs acteurs de l'économie locale (commerces, restaurants, etc.)- un musée au centre peut se visiter lorsqu'on a un moment de libre. Pour les visiteurs qui se déplacent spécialement pour une exposition et qui viennent en utilisant les transports en commun, la différence sur l'aller-retour à partir de la gare CFF qui se situe entre 6' et 50' correspond à une perte de temps appréciable.

Mais il faut surtout considérer l'aspect confortable, surtout par mauvais temps (on visite plus volontiers les musées par temps de pluie !) d'une liaison sans changement à l'air libre dans la mesure où un accès par souterrain au Palais de Rumine serait réalisable sans problème depuis la station de métro Riponne - Maurice Béjart. On peut d'ailleurs s'étonner que l'absurdité que représente le déplacement de ce musée – actuellement à la porte d'une station de métro – à près d'un kilomètre de son terminus ne soit pas perçu de manière plus évidente. Et regrettons que les Verts ne soient pas plus conscients que les inconvénients relatifs au site de Bellerive, incitera une part importante des visiteurs à se déplacer en automobile pour s'y rendre... évidemment ! En outre, la plupart de ces automobilistes constitueront une clientèle perdue pour les commerces du centre-ville.

Bien sûr, si lors des votations de 30 novembre le crédit est refusé, il faudra beaucoup de temps pour développer et faire accepter un nouveau projet. Ce qui signifie qu'une fois de plus on demande au citoyen de faire son choix entre deux mauvaises solutions !


Frank Böttger

vendredi 17 octobre 2008

L'Etat c'est moi !


La Confédération, c'est "nous". Et si "nous" somme d'accord d'aider l'UBS à surmonter la crise, c'est pour protéger les épargnants qui y ont déposé leurs avoirs et sauvegarder les entreprises qui bénéficient des crédits qu'elle leur a consenti. En contrepartie, nous devons exiger une meilleure transparence de la gestion de cet établissement et en particulier de pouvoir exercer une surveillance sur les salaires alloués à ses dirigeants. Si nous avons pu considérer comme exagérés sinon obscènes les salaires versés par l'UBS en tant que banque privée à Monsieur Ospel et à ses acolytes, aujourd'hui, en mettant la main au porte-monnaie pour sauver cette entreprise, nous ne pouvons accepter de telles largesses.

mardi 7 octobre 2008

Parmi les nombreux maux dont souffre notre planète, la surpopulation et le Sida ne sont pas des moindres. En réitérant sa condamnation du contrôle des naissances y compris l'usage du préservatif, le pape agit-il dans l'intérêt de l'humanité ou n'exprime-t-il que la vision discutable d'un dogme obsolète ?