lundi 16 janvier 2012

Lorsqu’un candidat PDC à l’élection au Grand Conseil tente de nous rassurer en rejetant la perspective d’une démondialisation et d’une décroissance à l’échelon mondial, il s’adresse sans doute à tous ceux qui - passé la cinquantaine - n’ont effectivement pas grand chose à craindre de ce phénomène s’ils persistent à retarder son acceptation. Il oublie cependant que plus les mesures visant à notre adaptation à un nouveau mode de vie seront envisagées tardivement, plus brutales seront leur mise en application. En jonglant avec de superbes néologismes tels que « définanciarisation » de l’économie ou de « dévirtualisation » de la finance, il ne nous parle que de fric. Or le fric ne se mange, pas, il n’absorbe pas le CO2, il ne réalimente pas les mines de pétrole, de charbon ou d’uranium, il ne peut pas servir d’engrais pour reconstituer les forêts primaires comme il ne peut non plus ressusciter les espèces animales ou végétales disparues. La décroissance est donc inéluctable à plus ou moins brève échéance avec pour corollaire la démondialisation causée par une hausse progressive du prix des transports. Pour l’avenir de nos enfants, les autruches qui constituent le grand troupeau des politiciens de droite devraient sortir leur tête du sable !