mardi 25 août 2009


Il y a sans doute des hontes plus ou moins faciles à assumer. Il y a celle qui condamne à passer sous les fourches caudines d'un potentat capricieux pour défendre des hommes d'affaire suisses (et surtout des marchés juteux). Il y a celle qui ordonne l'expulsion de requérants d'asile déboutés (autant que les hommes d'affaires suisses, les requérants d'asile ont un coeur et une âme). Il y a celle qui consiste à défendre une banque gérée par des malfaiteurs. La tâche de conseiller fédéral n'est donc pas une sinécure !


Frank Böttger

vendredi 14 août 2009

Marcel Ospel a des soucis à se faire.


En approuvant sans réserve l'initiative de Christian Levrat, je diffuse ci-dessous la lettre justifiant sa démarche.

Ce matin, je vais envoyer une lettre recommandée au Ministère public du canton de Zurich. Un courrier qui ne va pas particulièrement faire plaisir à Marcel Ospel puisqu'il s'agit d'une plainte pénale que je dépose contre l'ancien patron de l'UBS, pour présomption de gestion déloyale et de complicité de fraude fiscale.Ce qui m'a décidé à faire ce pas, c'est que la Suisse, dans le cadre de l'accord conclu avec les autorités fiscales américaines, va fournir des informations sur un nombre important de clients américains de l'UBS, et cela apparemment «sur la base du droit en vigueur» (selon les déclarations du Secrétaire d'Etat Michael Ambühl). En clair, cela signifie que l'UBS a aidé activement des clients à commettre des fraudes fiscales. Le droit suisse semble avoir été violé à de nombreuses reprises.Il ne s'agit pas de cas isolés. Il est donc impossible que Marcel Ospel, alors patron de l'UBS, n'ait rien su de ces agissements illégaux. Or, quiconque commet des dommages et enfreint la loi doit rendre des comptes. Cela ne vaut pas seulement pour les pickpockets et pour ceux qui abusent de l'aide sociale. Mais aussi pour les banquiers cupides. Nos lois sont les mêmes pour tout le monde et Marcel Ospel a lui aussi des comptes à rendre.Nous autres contribuables avons fait d'énormes sacrifices en faveur de l'UBS. D'abord, il a fallu renflouer la banque à hauteur de 68 milliards de francs, suite aux risques insensés qu'elle a pris sur les marchés. Nous n'avions pas le choix: cette somme astronomique devait permettre de sauvegarder l'économie et la place financière. Ensuite, notre pays a été pris politiquement en otage à cause des agissements criminels de certains collaborateurs de l'UBS. La réputation de la Suisse en souffre gravement. De plus, tout cela génère des coûts élevés: innombrables diplomates sur place, vols incessants, hôtels, avocats, temps de travail investi, etc. Tous ces frais doivent bien être payés. Mais en tout cas pas par les contribuables ! Non, cette fois, ce sont les responsables de la débâcle qui doivent passer à la caisse.Il s'agit maintenant d'éviter à tout prix que la Confédération se retrouve une nouvelle fois devant des faits accomplis. En déposant ma plainte, je veux faire en sorte que le responsable principal de l'affaire, Marcel Ospel, ne puisse pas tirer son épingle du jeu. En fait, on serait en droit d'attendre que l'UBS prenne d'elle-même une telle mesure. Mais on sait qu'en réalité elle n'en fera malheureusement rien. Avec mes salutations solidaires.

Christian Levrat

mardi 11 août 2009

Les isolationnistes contre le peuple.

Le dépôt aujourd'hui à Berne de l'initiative «Accords internationaux: la parole au peuple» consacre l'impuissance des milieux isolationnistes à réunir des majorités en politique étrangère. Acculés après une série d'échecs en votation populaire, ils tentent désormais d'instrumentaliser le fédéralisme pour faire barrage à la volonté d'ouverture du peuple. La politique extérieure serait élevée de fait à un niveau constitutionnel, ce qui engendrerait un total déséquilibre vis-à-vis de la politique intérieure et serait extrêmement néfaste pour un pays qui tire sa richesse de son ouverture. Le Nouveau mouvement européen Suisse (Nomes) dénonce ce trafiquage des institutions à des fins partisanes. Il se joindra à la large coalition qui se formera pour combattre ce projet populiste et dangereux.
Source: NOMES (Nouveau mouvement européen suisse)

jeudi 6 août 2009

Loup y es-tu ?

En Suisse et dans les régions limitrophes, il n’y a pas si longtemps que nous sommes parvenus à nous débarrasser du loup qui semait la terreur par monts et par vaux depuis la nuit des temps. Durant cette période, cet incontournable prédateur jouait toutefois un rôle dans la régulation naturelle du nombre des animaux qui constituaient ses proies. Aujourd'hui, tandis que les chasseurs et les gardes-chasse ont pris la relève de ce contrôle, on nous relate presque quotidiennement des massacres d'animaux d'élevage perpétrés par l'un ou l'autre des quelques loups plus ou moins acclimatés mais déjà certainement à l'étroit sur les territoires où ils sont confinés. Nous pouvons être respectueux de l'environnement mais nous demander cependant si au nom d'une nouvelle religion « écologiste », certains extrémistes ne tenteraient pas de nous imposer la présence d'un animal dangereux qui nous coûte cher et qui, fidèle à sa légende, n'a pour objectif que de manger la chèvre de Monsieur Seguin et de faire peur au Petit Chaperon Rouge.